La fin d’année évoque souvent chaleur, convivialité et retrouvailles. Mais pour de nombreuses personnes vulnérables, en particulier celles en situation de handicap, cette période peut aussi être source de stress, d’isolement ou de fragilité émotionnelle.
Les changements de rythme, la modification des repères habituels et la réduction de certains accompagnements peuvent bouleverser leur quotidien. La Journée internationale des personnes handicapées, le 3 décembre, rappelle l’importance de garantir le respect, la sécurité et le bien-être de chacun, même pendant les fêtes.
Vulnérabilités en établissement et à domicile
Pour les personnes vivant en établissement, la diminution des activités, les visites moins fréquentes et la rotation du personnel peuvent accentuer le sentiment de solitude ou de désorientation. À domicile, la réduction des interventions des aides à domicile ou des services éducatifs et sanitaires, ainsi que la fatigue des proches aidants, peuvent fragiliser le quotidien. Même entourées de leur famille, certaines personnes peuvent vivre la période avec anxiété face aux rassemblements ou aux contraintes sociales.
Transformer les fêtes en moments positifs
Malgré ces vulnérabilités, les fêtes offrent aussi des occasions précieuses de renforcer le lien social et le bien-être. Les professionnels peuvent maintenir la sécurité et la proximité grâce à de petites attentions : appels, visites, relais ponctuels ou activités festives. Les ateliers, décorations et moments partagés permettent de valoriser les compétences, de créer des souvenirs positifs et de renforcer le sentiment d’appartenance.
Quelques repères pour un accompagnement bienveillant :
- Maintenir les routines et repères, même simplifiés, pour sécuriser le quotidien.
- Identifier les personnes plus vulnérables, qu’elles soient isolées, dépendantes d’un proche ou exposées à des tensions familiales.
- Encourager l’expression et le consentement, en rappelant que chacun a le droit de dire non et de demander de l’aide.
- Valoriser les initiatives et petits rituels, comme préparer des décorations, participer à un atelier ou recevoir un appel régulier.
- Rester attentif aux signaux faibles, tout en soutenant le bien-être émotionnel.
Un équilibre entre vigilance et positif
La prévention ne se limite pas au repérage des situations à risque. Elle passe aussi par la création d’un environnement sécurisant et stimulant, où la personne peut être écoutée, reconnue et valorisée. Les fêtes de fin d’année peuvent ainsi devenir un temps de soutien renforcé, d’échanges et de liens réaffirmés, combinant convivialité et inclusion.
Grâce à l’engagement des professionnels et des proches, chaque personne vulnérable peut vivre cette période avec sérénité, dans le respect de ses droits et de sa dignité. C’est ainsi que la fin d’année peut conjuguer prévention, bien-être et fête, en cohérence avec les valeurs portées par Intimagir Auvergne–Rhône-Alpes.