La vie affective, intime et sexuelle fait partie intégrante de la vie de chacun. Pourtant, pour les personnes en situation de handicap, cette dimension reste encore trop souvent taboue, mal comprise ou reléguée au second plan.
Les professionnels, familles et proches aidants expriment régulièrement un manque de repères, de connaissances et d’outils pour aborder ces questions de façon respectueuse et adaptée. C’est dans ce contexte que la formation prend toute son importance.
Pourquoi se former ?
Reconnaître les droits fondamentaux.
Les personnes en situation de handicap ont les mêmes droits que tout citoyen : vivre des relations affectives, exprimer leurs désirs, construire une vie intime et sexuelle épanouie. Se former, c’est d’abord intégrer cette dimension comme un droit et non comme un « plus ».
Un cadre institutionnel renforcé.
La circulaire interministérielle de 2021 rappelle l’importance d’intégrer la vie intime, affective et sexuelle dans les projets d’établissements et services médico-sociaux. Elle incite notamment à désigner un référent vie intime, affective et sexuelle dans chaque structure, afin de garantir une meilleure prise en compte de cette dimension dans l’accompagnement.
Briser les tabous et représentations.
Le handicap est encore entouré de stéréotypes : infantilisation, asexualisation ou au contraire hypersexualisation. La formation aide à déconstruire ces représentations pour accompagner avec justesse et bienveillance.
Accompagner avec des outils concrets.
Les situations rencontrées par les professionnels et les familles sont variées : désir d’avoir une relation amoureuse, demande de contraception, respect du consentement, prévention des violences sexuelles… Une formation permet d’acquérir des connaissances médicales, psychologiques, sociales et juridiques indispensables pour répondre à ces besoins.
Soutenir la mise en place de démarches collectives.
La formation ne se limite pas à transmettre du savoir : elle ouvre aussi à des pratiques concrètes. Les établissements et services peuvent être accompagnés dans la mise en place de groupes de parole, ateliers et temps collectifs où les personnes en situation de handicap peuvent s’exprimer, échanger et développer leurs compétences relationnelles et affectives.
Que peut vous apporter votre Centre Ressource Intimagir ?
Intimagir est un dispositif régional qui accompagne les personnes en situation de handicap, les familles et les professionnels sur les questions de vie intime, affective et sexuelle.
- Recensement de l’offre de formations : le site d’Intimagir met à disposition un répertoire actualisé des formations existantes dans la région. >> Voir les organismes de formation.
- Ressources et outils pédagogiques : des ressources téléchargeables, des formations en ligne, des prêts d’outils aux équipes pour aborder ces thèmes avec clarté et respect. >> Découvrir les ressources et les fonds documentaires de la région.
- Un espace d’échange et de soutien : permettant de partager les expériences, de créer du réseau afin d’être accompagnés pour la mise en place des groupes de parole, d’ateliers et de favoriser des initiatives collectives. >> N’hésitez pas à nous contacter.
Se former à la vie affective, intime et sexuelle des personnes en situation de handicap, c’est reconnaître leur humanité dans toutes ses dimensions. C’est aussi un levier pour favoriser l’autonomie, la dignité et le bien-être. La circulaire de 2021 et la mise en place de référents dans les établissements marquent une étape importante, mais le chemin passe aussi par l’engagement de toutes et tous : familles, professionnels et institutions. Grâce à des initiatives comme celles d’Intimagir Auvergne Rhône-Alpes, chacun peut trouver des repères et des ressources pour avancer dans cette démarche essentielle d’inclusion.
La circulaire interministérielle n° DGCS/SD3B/2021/147 du 5 juillet 2021, adressée aux établissements et services médico-sociaux (ESSMS) du champ du handicap :
EN BREF
Les personnes en situation de handicap ont le droit à une vie affective, intime et sexuelle comme tout citoyen.
Chaque établissement doit désigner un référent vie intime, affective et sexuelle.
Les professionnels doivent être formés pour accompagner avec respect et repérer les violences.
Les projets d’établissement doivent inclure cette dimension (livret d’accueil, projets personnalisés…).
Mise en place de groupes de parole et ateliers pour donner la parole aux personnes accompagnées.
Les lieux de vie doivent garantir l’intimité (espaces privés, vie de couple possible).
Une prévention renforcée des violences et un suivi médical adapté sont obligatoires..